Agathe Dutour
« D’abord, l’odeur d’Inlé m’a fait penser aux fleurs sauvages d’un jardin, quand j’étais petite. Ce qui m’inspirait, c’était l’idée de deux étendues presque jumelles dans les teintes : le lac et le ciel, scindés par une silhouette ou une lumière vive (comme un ingrédient qu’on distingue). Je suis partie des couleurs pour reconstituer l’atmosphère lente et douce que j’imaginais. Au fil de l’eau entre plantes aquatiques et nuages, les pêcheurs sont comme des gardiens de temples suspendus. Ils veillent sur ce microcosme mystérieux. À mon sens, cet espace poétique se déployait forcément aux heures extrêmes du jour, pour mettre en évidence la dimension sacrée et l’atmosphère paisible qui se dégagent des paysages birmans. ».
Née en 1998, Agathe Dutour puise dans un monde intérieur empli de symboles, de rêves et de souvenirs pour constituer, depuis plusieurs années, une collection d’instants proche du journal intime. Diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Paris, elle reste attachée à l’approche intuitive du dessin et de la couleur pour composer ces poèmes visuels teintés d’étrangeté et de nostalgie.