Âme iris
Elle mène à des forêts profondes, des landes nues, des vallons boisés, des reliefs mousseux, des cascades, des prairies, des châteaux, des ruines ou autres manoirs. Et à un lac où ondule l’inconnu. Elle appelle la peinture. La découverte. Elle accueille des tons de pierres entre le brun et l’argent, des ciels ennuagés à l’éclat singulier, des verts intenses ou des couleurs de feu selon le moment de l’année. Des bois séveux, fumés lui tiennent compagnie. Elle se nomme Inverness, et cette ville écossaise à l’embouchure du fleuve Ness, sait tout ce que la nature peut, sait tout ce qu’elle lui doit. Une forme de beauté venue de l’eau, de son ample mouvement, une histoire en accord avec les éléments. Le temps s’y écoule, dense et discret comme le bois d’Amyris. Il emplit l’espace, et avec lui, les bois de santal, de cèdre, de gaïac, une touche herbacée d’absolu maté et un beurre d’iris poudré accentuent encore sa présence lumineuse et enveloppante. Un sillage marquant, prégnant, comme porté par le lit du fleuve qui se dirige vers le Loch Ness et sa légende silencieuse. Un parfum tout entier guidé par une conviction boisée, profonde et subtile, qui garde intact son mystère, auquel on revient, comme aimanté.